Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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dimanche 22 novembre 2015

Lawyer Man - William Dieterle (1932)

Lorsque l'avocat Anton Adam est victime d'un terrible chantage suite à une série de fautes professionnelles, il sait qu'il peut compter sur l'aide d'Olga, sa fidèle secrétaire. Mais quand on est davantage préoccupé par sa carrière que par la justice, le prix à payer est redoutable...

William Dieterle signe une fable morale typique de cette ère de la Grande Dépression. William Powell y incarne Anton Adam, un avocat basé dans le quartier populaire et cosmopolite du Lower East Side à New York. A l'image de la scène d'ouverture le voyant évoluer dans son élément au sein des ruelles grouillante du quartier, Adam exerce son talent d'avocat à l'échelle de ses lieux en sortant de mauvais pas les petites frappes et en rassurant leur mère inquiète.

Son attrait pour l'ailleurs se devinera par un penchant certain pour les jolies femmes, au grand désespoir de sa dévouée secrétaire Olga (Joan Blondell à croquer comme d'habitude). L'occasion se présente après une victoire sur un avocat de la haute société qui lui propose d'être son associé. Dès lors les tentations, l'appât du gain et l'ambition vont lui susciter de nombreux ennemis et causer sa perte. Mais il n'a pas dit son dernier mot.

William Powell excelle en naïf ambitieux qui va apprendre la loi de la jungle, les tours où siègent ses nouveaux bureaux s'avérant bien plus dangereux que les bas-fonds qu'il a l'habitude de fréquenter. La rédemption d’Adam est assez remarquable, les moments où après avoir été piégé il devient à son tour impitoyable ayant leurs lots de dialogues mordant et d'attitude cynique. Sans montrer le déroulement d'aucune scène de procès (dont nous ne verrons que les verdicts), le scénario démontre l'éloquence de notre héros par son bagout dans les situations qu'il rencontre comme quand il découragera deux hommes de mains venus le tuer.

En n'ayant plus rien à perdre et en renonçant à ses rêves de grandeurs, Adam en devient insaisissable et imprévisible pour finalement atteindre les hautes sphères et se venger. Les milieux politiques et de la justice son fustigés de manière cinglante, la seule revanche guidant désormais un Adam privilégiant ses racines modestes. Un récit humaniste mordant narré avec une efficacité remarquable.

Sorti en dvd zone 2 français chez Warner 

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